Alexander Gronsky - Photographies - Toulouse
Le Château d’Eau présente le travail du photographe estonien Alexander Gronsky dans une exposition qui rassemble plusieurs séries réalisées entre 2005 et 2019, en Russie et en Chine essentiellement.
L’artiste interroge la photographie de paysage à travers des images poétiques, parfois austères et en révèle la relation complexe entre l’Homme et le paysage dans les grands espaces enneigés russes et les mégalopoles chinoises.
« Si je dois être honnête, je dois dire que je n’ai jamais fait de projets dans le but de les expliquer à quelqu’un ».
Né à Tallinn, l’actuelle capitale estonienne, en 1980, le photographe russe Alexander Gronsky préfère le langage des images aux jeux des mots.
« Les espaces que je photographie sont des paysages que l’on ne peut pas effacer. Ceux dont il faut garder la mémoire. La question n’est pas de savoir pourquoi je montre ces endroits, mais comment je les montre. »
Entre reportage, documentaire et fiction, cet artiste discret et taiseux construit des idéogrammes. Ses images sont les ingrédients d’un rébus, un algorithme secret composé d’associations visuelles, rythmé par les vis-à-vis.
Alexander Gronsky s’est peu à peu affranchi de la photographie de paysage telle que nous la conce- vons traditionnellement. Sa pratique s’inscrit dans une forme d’expérimentation permanente, quitte à troubler la perception du spectateur, parfois au point de le perdre. Antithèse de la vocation initiale du médium, qui est la restitution du réel.
Cette évolution de sa démarche est concomitante d’un changement de pratique : dans ses travaux récents, le photographe s’éloigne du moyen format argentique au profit de procédés numériques. L’ob- jectif : exploiter cette technologie à des fins artistiques en revisitant l’histoire du médium.
Au-delà de la révolution des usages, dans quelle mesure l’innovation digitale transforme-t-elle le rai- sonnement et l’acte et photographique ? Dans quelle mesure contribue-t-elle à travestir pour de bon le réel d’une scène, d’un paysage et de son espace-temps ?
Flash, vitesse d’obturation, temps d’exposition… Gronsky s’amuse alors du geste photographique
en insistant sur le mimétisme, la sérialité, l’endroit et l’envers, la symétrie et la dissymétrie des jeux de miroirs, les variations de cadrages et la multiplication des angles dans une esthétique qui se rapproche du snapshot.
Dans cette chronique visuelle faite d’errance et de non-dits, se dévoile une ville post-soviétique étrange, silencieuse et archétypale. Examinée du point de vue de son architecture, de l’aménagement de sa périphérie et des saisons, ce péri-urbain aux limites de la ville semble vouloir s’affranchir de toute frontière et ne cesser de s’étendre, telle une hydre.
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Clin d'Oeil : allusion agréable, rappel de quelque chose qu'on apprécie...