Lee Miller - Saint-Malo assiégé
« Lee Miller, Saint-Malo assiégée, 13-17 août 1944 », à l’occasion du 80e anniversaire de la Libération, dans un lieu patrimonial et symbolique de Saint-Malo, la chapelle Sainte-Victoire, intra-muros.
Peu après la mort de Lee Miller (1907-1977), son fils Antony Penrose et son épouse Suzanna découvrent fortuitement son passé de mannequin, d’artiste surréaliste et de correspondante de guerre, en exhumant d’une malle du grenier de la maison familiale son tapuscrit et ses photographies relatant le siège de Saint-Malo.
Bien qu’elle soit une des plus importantes photo-reporters du XXe siècle, Lee Miller a fait l’objet d’une reconnaissance tardive. Ses reportages en Europe avaient été certes un succès – elle avait même après-guerre relaté son expérience dans une sorte de tournée de la Victoire – hantée par les images de guerre, Lee s’était tue jusqu’à l’oubli.
En 1942, son ami et compagnon de route, le photographe de Life David E. Scherman (1916-1997) lui apprend qu’elle peut, en qualité de citoyenne américaine, poser sa candidature pour devenir correspondante de guerre.
En décembre, fait rare pour une femme, elle est accréditée par l’armée américaine. Elle bénéficie ainsi des moyens de transport pour acheminer ses pellicules, d’un hébergement et des approvisionnements essentiels de l’armée, et peut se rendre sur les lieux des opérations.
Ses photos et ses articles sont publiés dans le magazine Vogue, édition américaine et britannique.
Débarquée le 12 août 1944 à Omaha Beach, le 13, elle arrive à Saint-Malo pour réaliser un reportage sur le service des Affaires civiles, la ville est alors assiégée.
Munie de son arme de prédilection, un Rolleiflex, alors que les femmes ne sont pas autorisées à se rendre sur la ligne de front, Lee va partout dès que possible, sert d’interprète (elle avait vécu plusieurs années en France avant-guerre) et apporte son aide aux réfugiés.
Elle fait preuve de bravoure, suit la progression des troupes.
Elle enregistre des photos capitales – notamment le bombardement au napalm de la cité d’Aleth (images que le Vogue britannique approuve dans un premier temps avant de choisir de ne pas les montrer), puis de la libération de la ville.
En cinq jours environ, Lee réalise quelque trois cents clichés de Saint-Malo, mais aussi de Cancale, Dinard, Dinan et Rennes, et rédige des textes pour accompagner son reportage paru sous le titre de « Saint-Malo… Le siège et l’assaut… par Lee Miller, de Vogue… seule photographe et reporter présente sous les tirs », constituant ainsi un travail de documentation minutieux et un témoignage exceptionnel.
Cet événement est lié à 0 salle(s) de discussion
Nos objectifs sont de partager less photos, images, vidéos, bons plans culturels en Bretagne.
La Bretagne possède un patrimoine très riche et diversifié, n'hésitez-pas à le partager...