Maison des maîtres
Qui par l’Éternel embrassent sans trêve les reines africaines.
Des chevilles écorchées d’années de servitude le sang noir fleurit,
D’outremer suinte l’espoir égaré du temps l’honteux pilori.
Alors, les arbres convulsés constellent le ciel d’ingénues fragrances,
Dans un désert d’espérances qu’altèrent les voix de l’errance.
Maigres sillons abreuvés par les siècles transpirés, roule la rivière,
Cette vaporeuse ondée que dessine l’orage passé de la mise en bière.
De la maison des maîtres vous vous êtes emparés des entraves nouées,
Elles gardent en vos chairs les ténébreux stigmates et tourments exposés.
Je partais pour le sud du Brésil en 1995. En 2016 j’allais vivre à João Pessoa où je me retrouvais dans la peinture, ancienne passion qui ne m’avait jamais quittée bien que je l’avais laissée un temps par mégarde un peu de côté. Poussé par le politique et la pandémie, je rentrais en France en décembre 2020.
Je présente un travail déjà commencé, bien qu’encore inachevé, mais pas celui d’un début. Cette présentation contient passions et interrogations, une représentation d’un monde, d’un point de vue du littoral et de l’intérieur nordestin que je fais mien. N’ayant pas encore trouvé où poser sereinement mes valises l’inspiration continue ailleurs…
Je suis autodidacte, je n’ai donc pas suivi de formation artistique, cependant l’histoire de l’art ne m’est pas inconnue ainsi que la construction de narratives que j’ai pratiqué dans d’autres contextes. Mon univers se construit à partir du vécu que je transcrit d’abord au fusain pour ensuite assembler sur la toile une histoire et enfin la transcrire en texte poétique.
J’aspire maintenant à montrer mon travail et à ce qu’il vive au travers du regard des autres.
Claude René Tarrit
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